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Le Miroir se brisa
Le miroir se brisa

Le Miroir se brisa

Réalisateur

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Scénariste

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Compositeur

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Rodolphe Tissot

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Jennifer Have et Zina Modiano

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Stéphane Moucha

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Durée

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Première diffusion

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93 minutes

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8 septembre 2017

(4,660 millions de 

téléspectateurs)

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Synopsis

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Alors que la célèbre actrice Blanche Dulac s'apprête à faire son grand retour à l'écran, sa doublure main est assassinée sur le tournage. Seuls les membres de l'équipe sont soupçonnés, pourtant l'enquête ne s'annonce pas aussi facile qu'elle en a l'air : le commissaire Laurence n'est pas au mieux de sa forme et Alice et Marlène doivent assurer le travail de terrain, aidées de Tim Glissant.

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Review LMSB

Review spoiler free de l'épisode

     Une temporalité floue

 

Le Miroir se Brisa est un épisode assez déroutant sur le plan temporel. Étant donné que la chronologie n'est jamais clairement définie, tant à l'échelle d'un épisode que de la série, le spectateur peut se retrouver un peu perdu face à la proportion de certains événements. De ce fait, les réactions des différents personnages peuvent sembler parfois légèrement outrées.

C'est particulièrement frappant durant le premier quart d'heure de l'épisode, qui, loin de tourner autour du pot, nous plonge immédiatement dans un enchaînement d'actions très rapides.

L'épisode en lui même est chargé en événements importants dans la vie des trois héros. Cette densité est à la fois appréciable parce qu'elle dévoile de nouvelles facettes des personnages, et en même temps l'on pourrait regretter que tout cela ne soit traité qu'en quatre vingt dix minutes, certains fils méritant à nos yeux un développement plus approfondi et plus progressif. Cela dit, le défi est relevé et l'ensemble reste cohérent et tout à fait compréhensible. On ne s'ennuie pas un instant et l'enquête, somme toute assez classique, est suffisamment simple pour apporter une trame de fond claire, sur laquelle peuvent évoluer Swan, Alice et Marlène.

 

     Des personnages qui progressent et gagnent en profondeur

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Cette évolution s'inscrit dans la continuité de la saison précédente. C'est peut-être le point de l'épisode qui nous a le plus séduit. Les personnages gagnent toujours plus en profondeur et on leur découvre de nouvelles facettes. Non seulement certaines nuances de leur personnalité s'étoffent, mais on constate aussi à quel point ils ont changé depuis leurs premiers pas, et surtout à quel point ils se sont influencés les uns les autres, ce qui est extrêmement intéressant.

Cet épisode cherche à explorer les dynamiques extérieures au trio lui-même : on peut ainsi se rendre compte du changement qui s'opère en chacun, en les découvrant confrontés à de nouvelles situations et à de nouvelles rencontres.

Alice est peut-être celle qui reste la plus fidèle à elle-même. Son personnage gagne en maturité, en confiance et se révèle à elle-même et aux autres.

Laurence est jeté dans un tourbillon de sentiments nouveaux pour lui et nous surprend par ses réactions extrêmes, que l'on n'aurait pas nécessairement attendu connaissant la froideur et la façade coutumière du personnage.

Quant à Marlène, c'est sans doute elle qui fait preuve de la plus belle évolution du trio. L'influence positive de personnages forts, comme Alice mais aussi Euphrasie, sur son caractère est sensible dans cet épisode, où l'on découvre une jeune femme affirmée qui, sans perdre de sa douceur et de sa compassion, sait désormais poser des limites aux mots acérés du commissaire. Elle n'hésite pas à lui répondre avec fermeté, voir plus encore... !

Ce sont donc trois êtres de plus en plus complexes et attachants que l'on retrouve et redécouvre dans Le Miroir se Brisa.

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     Un registre nuancé et une technique toujours perfectionniste

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Cette évolution fut une agréable surprise. Après la lecture des synopsis, certaines d'entre nous craignaient que l'on tombe dans un pathos impropre au registre habituel de la série. Mais nous étions en réalité loin du compte et nous ne nous attendions pas à rire autant ! Tout ce qui était susceptible d'être trop dramatique est tourné en dérision et les éclats de rire fusaient très souvent dans la salle, en réaction au comique de situation bien plus marqué dans cet épisode que dans n'importe quel autre. Cependant, cela se fait au détriment de ce qui nous paraît pourtant constitutif du potentiel comique de la série, à savoir les dialogues jouissifs entre les personnages, qui se font plus rares.

L'épisode n'en est pas moins agréable à regarder au contraire. Le travail de l'image est toujours aussi impeccable. L'enquête ayant lieu dans le milieu du cinéma, on retrouve cette intéressante mise en abîme que l'on avait déjà pu apprécier dans Meurtre au Champagne. Ces « décors dans le décor » ajoutent une note surréaliste sensible dès les premières secondes de l'épisode. Les couleurs intenses et chatoyantes viennent visuellement surligner la facture extrêmement léchée de chaque plan, et l'on peut saluer le toujours remarquable travail de post production.

 

En bref, c'est un épisode réussi, assez différent des précédents mais dans lequel on se plonge avec délice pour retrouver l'ambiance si particulière propre aux Petits Meurtres.

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